lundi 31 décembre 2012

Fortune medley

31 décembre 2012

31 décembre, 15h00.  Plus que quelques heures avant la fin de l'année.  Assise tranquille à mon bureau (i.e. la table de la cuisine) (... c'est petit chez moi!), en pyjama encore, un café à la main, je grignote des biscuits chinois.  Juste pour rire, voyons voir un peu ce qu'ils me promettent pour 2013!

Alors...

"L'adaptabilité est un de vos traits remarquables."  (bon, c'est un début...)
"Un ventre creux n'est pas un bon conseiller politique."  (........... mais encore?)
"Bientôt vous allez gagner le gros lot."  (WOH!)
"Ne quittez pas la voie que le destin vous a dessiné."  ("dessiné" sans "e")

Tout cela est évidemment d'une rigueur scientifique indiscutable.  J'en conclus qu'en 2013, mon corps s'adaptera je ne sais comment jusqu'à ne plus ressentir la faim ce qui me permettra de me lancer avec succès en politique et d'y faire la grosse piasse, comme on dit, en m'affiliant avec la mafia qui dirige secrètement la voierie du destin.
Eh bien à la bonne heure, voilà qui promet d'être excitant!!

Au risque de faire une overdose de lécithine de soja, je craque un dernier biscuit, mais pour vous cette fois-ci:

"Une poule demain vaut mieux qu'un oeuf aujourd'hui."
Tenez-vous-le pour dit!

Sur ce, je vous souhaite, sans métaphore douteuse et sans mauvais accord du participe passé, une très, très belle année 2013!

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31st of December, 3 p.m.  Only a few more hours to go before the new year!  But for the moment I'm just chilling, quietly sitting at my desk (i.e. my kitchen table) (...my apartment's pretty small!), in my pajamas, drinking coffee.  There's a bowl full of fortune cookies in front of me.  (Pretty much the closest I can get to a Japanese omikuji.)  Just for fun, let's see what they foretell for 2013!
So...

"
Adaptability is one of your outstanding traits."  (alright, that's a start...)
"
An empty stomach is not a good political advisor."  (........... ok...)
"
You will soon win the big prize."  (WOH!)
"
Depart not from the path which fate has you assigned."

Deeply metaphorical stuff, for sure.  I'm not too sure I'm grasping the profound meaning of it all right now, but apparently if I adapt my lifestyle a little bit and eat a hearty breakfast everyday I should have a brilliant career in politics.  Well I guess it's reassuring to know that I've got a Plan B should things not work out for me in the glass art field!  (Though after I win "the big prize", things will obviously work out.)


Alright, to the risk of OD-ing on soya lecithin, I'm cracking one last cookie, for you guys this time:


"
It is better to have a hen tomorrow than an egg today."
And don't you forget it!

Happy New Year to you all!

samedi 22 décembre 2012

Go Slowly


22 décembre 2012

Bliss.

dimanche 16 décembre 2012

Entre le boeuf et l'âne gris

16 décembre 2012

Dix ans plus tard, je l'ai enfin retrouvé - mon cantique de Noël préféré!  "Le sommeil de l'enfant Jésus", chanté par la chorale Ars Nova de Chicoutimi.  Arrangement absolument magnifique par Raymond Daveluy.  Fermez les yeux et laissez-vous bercer...

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Ten years later, I've finally found it again - my favorite Christmas carol!  It's a French carol, not very well known, called "Le sommeil de l'enfant Jésus" and sung by a choir from my hometown.  Absolutely gorgeous choir arrangement by Raymond Daveluy.  Close your eyes and enjoy...




mardi 28 août 2012

Syndrome de Stockholm

28 août 2012

Me trompe-je (quelle jolie syntaxe...), ou je ne vous ai pas donné de vraies nouvelles depuis presque 8 mois?  Je crois que je vous en dois bien une, après tout ce temps!  Reprenons donc là où nous nous étions laissés...

Dans mon dernier message en janvier, je vous disais: " Le verre m'inspire, la vie me sourit, Cupidon même semble vouloir s'en mêler, et je ne me souviens pas avoir jamais eu autant de projets pour l'avenir."  Eh bien si j'avais à résumer les 5 mois qui ont suivi, ça donnerait plutôt: "Le verre me monopolise, je n'ai plus de vie, Cupidon est parti comme il est venu, et je me sens perdue face à l'avenir."
Ça a été dur, honnêtement.  Une surcharge continue de travail par-dessus 4 demandes de bourses rejetées par-dessus une rupture amoureuse par-dessus tous les petits stress du quotidien, qu'on le veuille ou non, ça finit par éreinter l'enthousiasme.  Je suis sortie de ma session avec la joie de vivre d'un 2 par 4.  Pu-ca-pa-be, j'étais.

Ceci dit, artistiquement parlant, cette écoeurite aigüe a eu pour effet de me titiller la fibre kamikaze, et les répercussions sur mon travail ont été intéressantes.  Et puis bon, sitôt la session terminée sitôt la session oubliée, et après tout ça l'été a passé comme une balle.  Un congrès en Ohio, une virée à Halifax, deux mois à Québec (je travaillais à l'atelier de verre soufflé encore cette année), beaucoup de soleil, un peu trop de vin et beaucoup, beaucoup de bons moments entre amis.  C'était simple et c'était parfait.

L'école recommence cette semaine, et avec elle la folie furieuse.  J'appréhende et j'ai hâte en même temps.  Que voulez-vous c'est plus fort que moi, malgré tout ce qu'il me fait endurer je ne peux pas m'empêcher d'aimer le verre.  Masochisme ou syndrome de Stockholm?  L'avenir nous le dira peut-être...
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I just realized it's been almost 8 months since I last gave you proper news... wow.  More than time for an update hey!  Alright where were we...

In my last message in January, I wrote: "Glass inspires me, life's good, Cupid even seems to be on my side for once, and I don't remember ever having so many projects for the future."  Well if I were to sum up the 5 months that followed, it'd give something more like this: "Glass has taken over my life, Cupid chickened out as usual, and I feel utterly confused when I think about the future".
It's been a rough patch, to say the least.  Continuous work overload plus rejected bursary applications (x4) plus a heartbreak plus a whole bunch of other stresses and daily annoyances... it somewhat crushed my enthusiasm, you know.  By the end of the semester I felt about as bubbly as a pint of motor oil.

Having said that, artistically speaking, feeling so totally fed up made me go a bit kamikaze, and the repercussions on my work have been interesting. 
And everything comes to an end sooner or later right, and the moment the semester's been over I happily forgot all about it.  After that the summer just flew by: a conference in Ohio, a quick trip to Halifax, two months in Quebec City working at a glassblowing studio, non-stop sunshine, too much wine, and lots, lots of good times with friends.  It was chilled and it was perfect.

School starts again this week, and so should the usual craziness.  I'm half dreading it and half looking forward to it.  I know it's weird but what can I say, no matter how much glass abuses me I can't help but love it.  Masochism or Stockholm syndrom?  Time might tell...

mercredi 11 juillet 2012

Au jardin de la Vie Normale

11 juillet 2012

J'essaie d'avoir une vie normale.  J'essaie, tellement.
Mais seule devant le grand palais rococo qu'est la Vie Normale, je me retrouve toujours un peu prise au dépourvu, ne sachant trop par où entrer.  Alors je tente une avenue, je m'approche d'une porte... et invariablement celle-ci se referme sous mon nez, affichant toujours ces mêmes mots:

"You're
on your own,
girl."

Comme tout le monde, je rêve de bonheur et de stabilité - c'est humain.  Alors je fais le tour du palais encore et encore, à la recherche de l'âme soeur, à la recherche du paradis perdu, à la recherche d'une vocation... à la recherche de quelque chose, n'importe quoi, qui puisse m'indiquer l'entrée.  Et avec chaque rupture, chaque échec, chaque rejet, je vois une autre porte se fermer.  "You're on your own, girl." 
Je vais vous dire une chose, une grande porte rococo qui claque, ça fait mal à l'utopie, ça fait mal aux rêves et à l'envie d'y croire.  Mais jamais pour longtemps.  Car l'écho du claquement de la grande porte dans le vaste jardin de la Vie Normale bientôt se fait entendre: "Fuck the system, do it do it do it do it yeah..."

Je jouis d'une liberté enviable (et enviée, d'ailleurs).  Ce que peu de gens semblent réaliser, c'est que je ne suis pas libre par chance, ni par force de caractère, mais tout simplement parce que la vie ne me laisse pas d'autre choix.  Si j'avais trouvé l'amour par exemple, ou si j'avais déniché l'emploi de mes rêves, je n'en serais pas là je vous assure.  Mais "le système" s'obstine à me rejeter, me force à me tenir à l'écart des sentiers battus.  "You're on your own, girl." 

On my own.  Seule mais libre, libre mais seule, en marge du système mais en pleine possession de mon destin.  C'est beau et c'est terrifiant.

Et puis le rococo, ça donne des maux de coeur à la longue de toutes façons.

mercredi 13 juin 2012

Catwalk

13 juin 2012

Getting ready to walk down the catwalk in a glass bikini in front of thousands of people is... well, it's a lot of waxing!


samedi 26 mai 2012

Tintamarre

26 mai 2012

C'est absolument magique ce qu'on vit en ce moment au Québec.  Reste à voir comment l'histoire va se terminer...

lundi 21 mai 2012

Matin viril

21 mai 2012

Ah, regarder paisiblement le sumo sur ma galerie en sirotant un cappuccino par un beau lundi matin ensoleillé... bonjour les vacances!

dimanche 6 mai 2012

Dernier hommage

6 mai 2012

Otsukaresama deshita, chères vieilles godasses d'atelier...  Rarement furent souliers aussi durement mis à l'épreuve.  Pendant près de deux ans, aucun éclat de verre chaud, aucune poudre de cérium, aucune quantité de sueur d'atelier n'a su ébranler votre loyauté.  Jusqu'au jour où je me suis retrouvée avec le gros orteil en sang... il était temps de nous quitter.  Adieu, fidèles compagnes, je ne vous oublierai pas!


mercredi 11 avril 2012

Karma

11 avril 2012

And just like that, it was over...

lundi 6 février 2012

Darwinisme artistique

6 février 2012

On dit que dans certaines cultures, il est coutume pour les parents de jeter leurs bébés en très bas âge dans une grande piscine. S'ils arrivent à s'en sortir, c'est qu'ils sont assez forts et méritent de vivre ; autrement... au suivant.

Il semblerait qu'une attitude similaire ait été adoptée à mon école depuis le début de la session. Laissée seule à moi-même avec rien d'autre à mon actif qu'un vague début de connaissances techniques, on attend en rigolant de voir si je vais atteindre la terre ferme avec du grand art entre les mains. Et je patauge et me débat, perdue, paniquée, incapable de prédire si oui ou non je survivrai, artistiquement parlant, à cette épreuve. C'est vraiment le grand test.

lundi 2 janvier 2012

Trève de rocambole

2 janvier 2012

Voilà déjà quelques jours que j'essaie de faire mon bilan de 2011, et je vous avoue que cette année, je cherche un peu quoi vous raconter. C'est que 2011 a été, comparativement aux précédentes, bien peu rocambolesque. Je me suis tellement consacrée à mes études, qu'en dehors du verre, il ne s'est pas passé grand chose, et comme je doute que mes histoires de fournaises et de graphite en poudre soient d'un grand intérêt pour vous... Une année complète au Québec, sans voyages ni grands changements, c'est vrai que ça faisait longtemps. Et vous savez quoi? Ça a été super.

J'adore ce que je fais. J'aime mes vieilles godasses d'atelier et mes pantalons tachés de plâtre, j'aime apprendre à travailler avec toutes sortes de grosses machines dangereuses, j'aime sacrer comme une bûcheronne quand je me brûle, j'aime me voir évoluer au fil des succès et des échecs. Le verre m'inspire, la vie me sourit, Cupidon même semble vouloir s'en mêler, et je ne me souviens pas avoir jamais eu autant de projets pour l'avenir.
Est-ce que les voyages me manquent? Oui. Est-ce que je prévois repartir éventuellement? Absolument, les idées foisonnent, même (évidemment!). Mais pour l'instant je suis réellement heureuse ici, je me sens à ma place, et c'est avec plaisir que je constate que 2012 s'annonce, elle aussi, sans voyages ni grands changements.

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I've been trying to write my end-of-year message for days now, but this year I have to admit I didn't really know what to say... Probably has something to do with the fact that 2011 has been a pretty quiet year overall (compared to the previous ones anyway). I've been so dedicated to my studies that apart from glass-related stuff, not much has happened. No traveling, no major changes, just a plain year at home. It had been a while hey. And you know what? It's been awesome.

I absolutely l-o-v-e what I do. I love my old worn-out working shoes and my ripped plaster-stained jeans, I love working with all kinds of big dangerous machines, I love swearing like a sailor when I get burned, I love seeing how I evolve through all the trials and errors. Glass inspires me, life's good, Cupid even seems to be on my side for once (oooohyeah!), and I don't remember ever having so many projects for the future.
Do I miss traveling? Yes. Am I planning on leaving again eventually? Absolutely, got plenty of ideas already (or course!). But for the moment I'm truly happy where I am, I feel like I belong, and I am delighted that 2012 is also looking to be "just a plain year at home".