mardi 28 août 2012

Syndrome de Stockholm

28 août 2012

Me trompe-je (quelle jolie syntaxe...), ou je ne vous ai pas donné de vraies nouvelles depuis presque 8 mois?  Je crois que je vous en dois bien une, après tout ce temps!  Reprenons donc là où nous nous étions laissés...

Dans mon dernier message en janvier, je vous disais: " Le verre m'inspire, la vie me sourit, Cupidon même semble vouloir s'en mêler, et je ne me souviens pas avoir jamais eu autant de projets pour l'avenir."  Eh bien si j'avais à résumer les 5 mois qui ont suivi, ça donnerait plutôt: "Le verre me monopolise, je n'ai plus de vie, Cupidon est parti comme il est venu, et je me sens perdue face à l'avenir."
Ça a été dur, honnêtement.  Une surcharge continue de travail par-dessus 4 demandes de bourses rejetées par-dessus une rupture amoureuse par-dessus tous les petits stress du quotidien, qu'on le veuille ou non, ça finit par éreinter l'enthousiasme.  Je suis sortie de ma session avec la joie de vivre d'un 2 par 4.  Pu-ca-pa-be, j'étais.

Ceci dit, artistiquement parlant, cette écoeurite aigüe a eu pour effet de me titiller la fibre kamikaze, et les répercussions sur mon travail ont été intéressantes.  Et puis bon, sitôt la session terminée sitôt la session oubliée, et après tout ça l'été a passé comme une balle.  Un congrès en Ohio, une virée à Halifax, deux mois à Québec (je travaillais à l'atelier de verre soufflé encore cette année), beaucoup de soleil, un peu trop de vin et beaucoup, beaucoup de bons moments entre amis.  C'était simple et c'était parfait.

L'école recommence cette semaine, et avec elle la folie furieuse.  J'appréhende et j'ai hâte en même temps.  Que voulez-vous c'est plus fort que moi, malgré tout ce qu'il me fait endurer je ne peux pas m'empêcher d'aimer le verre.  Masochisme ou syndrome de Stockholm?  L'avenir nous le dira peut-être...
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I just realized it's been almost 8 months since I last gave you proper news... wow.  More than time for an update hey!  Alright where were we...

In my last message in January, I wrote: "Glass inspires me, life's good, Cupid even seems to be on my side for once, and I don't remember ever having so many projects for the future."  Well if I were to sum up the 5 months that followed, it'd give something more like this: "Glass has taken over my life, Cupid chickened out as usual, and I feel utterly confused when I think about the future".
It's been a rough patch, to say the least.  Continuous work overload plus rejected bursary applications (x4) plus a heartbreak plus a whole bunch of other stresses and daily annoyances... it somewhat crushed my enthusiasm, you know.  By the end of the semester I felt about as bubbly as a pint of motor oil.

Having said that, artistically speaking, feeling so totally fed up made me go a bit kamikaze, and the repercussions on my work have been interesting. 
And everything comes to an end sooner or later right, and the moment the semester's been over I happily forgot all about it.  After that the summer just flew by: a conference in Ohio, a quick trip to Halifax, two months in Quebec City working at a glassblowing studio, non-stop sunshine, too much wine, and lots, lots of good times with friends.  It was chilled and it was perfect.

School starts again this week, and so should the usual craziness.  I'm half dreading it and half looking forward to it.  I know it's weird but what can I say, no matter how much glass abuses me I can't help but love it.  Masochism or Stockholm syndrom?  Time might tell...