lundi 22 décembre 2008
Babelfish
Hello Amelie!
Was healthy? Arrives to Korea and continuously the laboratory will be there is not a spirit. Studies English recently. The capability becomes insufficient plentifully. But studied the military merit which has an interest. You and received the friends photographs. When so seeing the photograph every, thinks. Korea is winter. Is not the area where Pusan gets off the large snowflakes but. Always is healthy.
- Kim
vendredi 19 décembre 2008
Behave!
Pout pout pout...
Retour aux sources
Actually, I'd like to come visit you.
Uh...... ok...
No no, I'd like to come visit you NOW.
Kessé ça!?
Créer
Lost in translation
Montée de lait
Karek, m'a prendre mon char!
Quatre
Mon équipe: Satomi, Sachiko, moi, Sophie, Ayako
Nous avons facilement remporté la première course, puis (un peu moins facilement) la seconde, ce qui nous a menées en finales.
Nous avons fini en 4e place. Bien au-delà de mes espérances!
Low battery
Champion!
"I'm very famous... hahaha!"
Boucle
Montagnes russes
Mouton noir
Le maniaque avait un parapluie
A man uses his umbrella to smash tulips planted along a street in Maebashi, Gunma Prefecture, in a series of images taken by a surveillance camera at around 11:23 p.m. on April 18. Police found that about 65 tulips had been damaged.
Quand la police a le temps de se déplacer pour compter des tulipes endommagées et que lesdites tulipes font la une d'un journal national, vous savez que vous vivez dans un pays très, très sécuritaire.
Heat Heat (The) beat's like a skip skip
Fun Fun We hit the step step
onaji kaze no naka We know We love Oh
Heat Heat (The) beat's like a skip skip
tokimeki wo hakobu yo Choo Choo TRAIN
mada shiranai Zone
mezasu yo tonight
RIARU na toki ga tomaru edge of time
dare mo cry or smile
kinou I forget
nugisutete jiyuu ni naru good trip
tsukiakari ni freak
sasoeba my bro
minna makikomi isogu edge of time
mune ni Who's that guy
todoku I don't care
merry sympathy
hitotsu ni naru just now
Fun Fun We hit the step step
So don't keep yourself to yourself We know We love Oh
Heat Heat (The) beat's like a skip skip
To the paradise Take me please Oh
Choo Choo TRAIN
kawarisou na scene
oikake one night
dekakeyou kono DOA ni Say good-bye
BIRU no up side down
mori wo round and round
nukedashite hajimeru no sa good trip
Fun Fun We hit the step step
kata wo dakiaeba We know We love Oh
Heat Heat (The) beat's like a skip skip
kakedashite tobinoru Choo Choo TRAIN
Un samedi à Tokyo
Le bruit provenant des sièges voisins m’a tirée du sommeil vers 6h du matin, me signalant que nous étions sur le point d’arriver à destination. Les nuits dans l’autobus sont toujours un peu pénibles, surtout qu’à chaque fois c’est à la toute fin du trajet que je semble enfin trouver le sommeil.
Je me suis redressée, retirant le foulard qui me couvrait les yeux...
Et voilà, droit devant moi : le centre-ville de Tokyo, majestueux sous un ciel sans nuages.
J’ai pensé aller d’abord marcher un peu au parc d’Ueno, voir si les cerisiers étaient en fleurs. Et ils l’étaient! Déjà à 6h30 il y avait bonne foule, les gens s’entassaient sous les arbres avec leur mini BBQ, leur méga caméra et leurs talons-hauts - autant d’indispensables du pique-nique japonais.
Un autre bref trajet de train m’a menée à Saitama, où vit maintenant ma copine Darya. Superbe et raffinée comme toujours, radieuse d’avoir enfin un homme dans sa vie, nous avons échangé les dernières nouvelles en rafale alors qu’elle me préparait un délicieux déjeuner russe dans son appartement élégamment décoré. Écran télé 26 pouces et rideaux rose faits à la main.
(Au premier abord Darya paraît froide et sophistiquée, et la connexion qui nous unit est pour le moins surprenante. Peu de gens savent qu’elle aime aussi cuisiner et créer des rideaux.)
Nous avons passé l’après-midi à Tokyo, entre les magasins chics de Shinjuku et les cerisiers de Yoyogi. (Soit dit entre nous, magasiner pour des souliers au Japon est une cause perdue ; mes vielles godasses sont trouées comme des passoires, et pourtant il me faudra rentrer au Canada avant de pouvoir les remplacer.)
Souper au resto russe. S’il y a bien une chose que je dois à Darya c’est de m’avoir fait découvrir la cuisine russe. Yummy yummy yum...
La panse trop pleine, nous avons tout de même décidé d'aller danser. Le gros mec à la porte nous a accueillies avec un "Hey come here ladies, tickets for you! If you're ugly don't talk to me but you're beautiful!".
Le genre de truc que je n’avais pas entendu depuis longtemps!
Petit pub étroit sans piste de danse, où nous avons dansé à côté de notre table sur une sélection musicale discutable, dont All that she wants (oui oui, Ace of Base) et, plus loufoque encore, I will always love you mixé par-dessus Every breath you take.
Darya, tel qu’escompté, sait danser à la hauteur de ses airs de diva.
Nous avons attrapé le dernier train pour Saitama. Bondé, bien entendu.
Toutes deux brûlées, assises sur le plancher, quasi endormies.
Le wagon entier, quasi endormi…
Tokyo, quasi endormie………..
C'est un garçon!
Haiku
5 et 3 font 8 et 8 font 16...
Le premier rang lui aurait été ravi le financier et philanthrope Warren Buffett.
Le détenteur du deuxième rang est le Mexicain Carlos Slim Helu, un magnat des télécommunications dont les avoirs ont doublé en seulement deux ans pour atteindre 60 milliards $ US."
Hiver en panique
Eat a good nice delicious
My ninensei students were asked to write a few facts about their hometown and I spent the afternoon reading their short compositions. Here is a selection of cute or strange statements I encountered.
"By the way. Do you know Neiga? He is very cool, because he beat many a bad person."
Many towns have a sort of local "superhero" mascot. Occasionally they achieve mainstream appeal. Neiga is one such hero from this area. And he has beaten many a bad person."We have the babahera. It's ice cream. It's makes some old women."
Don't eat the babahera. It ages you. And it sounds more like some sort of Persian folk dance than ice cream."Honjo isn't all beautiful. I don't love my city."
I want to give this student a hug. You're right, kiddo- let's get out of here. It's 250 km to Sendai. We've got a full tank of gas, half a pack of cigarettes, it's dark and we're wearing sunglasses."Honjo Station is very interesting."
No it's not! It's a train station with some vending machines! Imagine the poor junior high school student going there on the weekend for entertainment."Honjo udon is - eat a good nice delicious."
The udon noodles in Honjo are so good that it's hard to describe in sentences. This student rejects traditional form and practice in exchange for a more visceral connection to the reader. It's just words- words and emotion.
Mr. Ito vous offre la danse des canards
Retour de vacances
11 janvier 2008
Moi assise à mon bureau, maman de retour à Montréal, les valises défaites, les cadeaux donnés, le sapin rangé dans sa boîte... c'est bien la fin des vacances. Déjà les milliers de kilomètres parcourus ces dernières semaines me semblent irréels...
Mais quelles vacances surprenantes et contrastées ce furent!
De la plage à la montagne, du bikini aux skis, des poissons tropicaux aux caribous, des temples aux restos enfumés, du sashimi aux patates pilées, de la chambre privée au dortoir à 20 personnes, des mini-jupes aux kimonos, des traditions aux superstitions...
C’est vrai qu'après tout maman et moi avons traversé presque tout le pays, depuis les îles sub-tropicales d’Okinawa jusqu’à mon nordique chez moi!
D’Okinawa je me souviens de la chaleur étonnante, de l’eau verte, des champs de canne à sucre, des ruines de châteaux, de l’allure méditerranéenne de l’endroit, des gens calmes, et surtout de cette espèce d’impression que le temps est suspendu.
D’Hiroshima, je me souviens du Peace Park, du musée malheureusement fermé, des décorations de Noël délirantes, des doigts gelés, de la neige sur les montagnes, et de Miyajima - de loin le plus beau temple que j’aie jamais vu.
De Nara, je me souviens de la tournée des temples à minuit au jour de l’an, du dortoir bondé, du charme typique de la ville, des châtaignes, des daims le nez dans le sac-à-dos de maman.
Et puis, et puis....... Je me souviens du bonheur de rentrer enfin chez moi, épuisée, après deux semaines sur la route. Ah, maison, sucrée maison! Mon appartement, mes amis, mon snowboard, mon lit... et ma mère en prime!
Il y a un temps pour les voyages et il y a un temps pour traîner en pyjama dans son salon.
C’est peut-être bien là ce que la vie au Japon est en train de m'apprendre.
The Blower's Daughter
http://www.youtube.com/watch?v=UHPTHP4dihA
"We can fry"
Voici un court extrait d'une chanson pop japonaise par le groupe Pick Stick - c'est tellement charmant...
Still my ending voice
Première neige
IL NEIGE!!!!
Il neige il neige il neige il neige... à gros flocons...... C'est tellement beau!
Année après année, la première neige c'est toujours comme la moitié de mon enfance qui ressurgit.
J'ai d'ailleurs prévu d'enfiler mon snowsuit et d'aller faire un bonhomme de neige au parc après le travail. Et ce soir, musique de Noël dans le tapis, je fais mon sapin!
La cha cha cha (Ho ho ho!)
Du père Noël
De toutes les autres
C'est la plus belle.........
Gatsby
2 novembre 2007
À l’occasion, quelques fois par mois peut-être, tous les élèves doivent se rassembler au gymnase pour subir une série de discours plus ou moins formels, plus ou moins intéressants, plus ou moins pertinents. (C’est de routine dans toutes les écoles à travers le Japon). Le départ d’un professeur, une compétition sportive, le changement de l’uniforme d’été pour l’uniforme d’hiver, l’arrivée du printemps, la nouvelle coupe de cheveux du directeur, tous les prétextes sont bons.
Dans le cas de mon école (qui est en rénovations), il faut marcher environ 400m dehors pour se rendre au gymnase.
Voilà donc 350 étudiants en file indienne transportant chacun leur chaise, sous le soleil, le vent, la pluie, la neige, la tempête ou le typhon.
Puis 350 étudiants assis en silence dans le gymnase froid, un peu décoiffés mais droits sur leur chaise de bois, en 22 rangs bien alignés. Feignant parfaitement d’écouter attentivement.
Wow… Jamais on n’arriverait à faire ça dans une école secondaire au Québec. J-a-m-a-i-s.
Comme je ne comprends à peu près rien du contenu de l’honorable discours, pour éviter de trop penser à mes doigts gelés, je m’assois en retrait sur le côté et contemple la scène. Je regarde mes élèves, encore tout mignons, et essaie d’imaginer de quoi ils auront l’air dans quelques années, une fois qu’ils auront troqué les uniformes scolaires pour le J-fashion et qu’ils auront acquis le droit de se maquiller, de se bleacher les cheveux, de se dessiner les sourcis…
Je parie que Gatsby lui-même avait l’air de rien, assis sur sa chaise de bois dans le gymnase de son école secondaire.
Amen
Oubliez Jérusalem. Oubliez la crucifixion. Oubliez Sainte-Véronique et son suaire.
Car en vérité, Jésus est mort au Nord du Japon, à quelques kilomètres du lac Towada.
Et moi, humble mouton parmi le troupeau de Dieu, attirée par l'aspect très scientifique de cette rumeur, je me suis rendue en ce lieu saint.
When Jesus was 21 years old, he came to Japan and pursued knowledge of divinity for 12 years. He went back to Judea at age 33, and engaged in his mission. However, at that time, people in Judea would not accept Christ's preaching. Instead, they arrested him and tried to crucify him on a cross. His younger brother Isukiri casually took Christ's place and ended his life on the cross.
Christ, who escaped the crucifixion, went through the ups and downs of travel, and again came to Japan. He settled right here in what is now called Herai Village, and died at the age of 106.
On this holy ground, there is dedicated a burial mound on the right to deify Christ, and a grave on the left to deify Isuriki.
The above description was given in a testament by Jesus Christ.
One thing led to another?
Enfin, ça ne tue pas à ce qu'on dit - c'est même plutôt divertissant!
Savez-vous le faire avec vos pieds?
Voici un extrait d'un article du Japan Times d'aujourd'hui.
J'en ai été bouche bée toute la journée...
BUDAPEST - Yu Nakajima of Japan won the main event at the 2007 Rubik's Cube world championship Sunday.
The 16-year-old Nakajima, a junior at an engineering high school in Kushiro, Hokkaido, was able to solve the classic 3×3 cube in an average time of 12.46 seconds over five attempts.
"I could not think of anything when I was declared the champion. I am so happy to have won," said Nakajima, who practices the game five hours every day.
The world record is 9.86 seconds, held since May by Jacquinot Thibault of France.
In the more difficult category of 5x5 cubes, Takayuki Okusa, 20, from Higashi-Osaka, Osaka Prefecture, came in third by solving the cube in 1 minute and 50.46 seconds.
Others showed their skill at solving the cube blindfolded, with one hand or with their feet.
Finland's Anssi Vanhala was fastest with his feet at 49.33 seconds, although his favorite cube — which players customize with everything from silicon lubricants to talcum powder — was stolen during the competition.Hungary's Matyas Kuti was fastest solving the 4×4 and 5×5 cubes and also won several of the blindfold events, which seemed to draw the biggest respect from his peers.
Mauvaise haleine
Voici un extrait du journal de bord d'un de mes étudiants de secondaire 3 (version intégrale).
Il va vite devenir un de mes favoris, je le sens!
August 4th
It's sunny today.
The training courses of my Juku were started today.
The most impressive thing was the head teacher's bad breath.
How rotten he shot it!
However he is a good teacher.
August 5th
It's sunny today.
I mediated why the head teacher's bad breath had been so rotten yesterday.
Presumption 1: Because he doesn't brush his teeth every day.
Presumption 2: Because his bad breath doesn't come so much from his mouth as from his body odor.
Presumption 3. Because there was a demon who had a bad body odor in his mouth.
De A à Z
2 octobre 2007
Dix jours en Corée... de A à Z :
Animées et colorées : les villes coréennes sont superbes la nuit
Blocs appartements moches en Béton Blanc : une épidémie dans toutes les villes majeures du pays
Chuseok : un peu l’équivalent de l’Action de Grâces, le plus gros congé national de l’année. Et je suis tombée en plein dedans : trains bookés, boutiques fermées… Par contre c’était tout tranquille et relax à Séoul.
Démonstratifs : les Coréens le sont beaucoup plus que les Japonais. En particulier les couples et les chauffeurs d’autobus…
Empire of Evil : c'est ainsi qu'on réfère aux États-Unis en Corée du Nord
F : une lettre qui n’existe pas, ainsi coffee se dit copi
Ginseng : une fierté nationale, capable de guérir tous les maux sans exception d’après les gens de la place
Homosexualité : homo-quoi? Jamais entendu parler de ça…
Immortel : Kim Il-sung, Eternal president of the Republic (Corée du Nord). Immortel oui, bien que mort depuis 15 ans.
Jambes : ils sont dans les jambes continuellement, c’est incroyable, je ne sais pas comment ils font. Une dame (et sa sacoche) peut facilement à elle seule bloquer un trottoir de 2m de large. À croire que les Coréens ont un radar en arrière de la tête pour être sûrs de se tasser à droite quand vous essayez de les dépasser par la droite, de se tasser à gauche quand vous essayez de les dépasser par la gauche, et de marcher juste assez lentement pour que ce soit irritant.
Kamsa hamnida : ça veut dire merci, et c’est le seul mot que j’ai réussi à apprendre en 10 jours
Lesbiens (ou hommes poupounes) : teeeeellement moins qu’au Japon!
Mushroom : un thé amer, saturé en sucre, avec un gros champignon qui flotte dedans?!?
Nourriture : trop excellente!! (À part le thé au champignon, j’entends.) Piquante, variée, savoureuse, abondante… À mon premier repas
il y avait 14 petits plats sur la table!
Occupation japonaise de 1910-1945 : ils l’ont encore en travers de la gorge celle-là
P’tit vieux : ils ont absolument tous les droits, ne vous attendez pas à ce qu’ils attendent patiemment derrière vous dans une file d’attente!
Quoi? : désolée madame, je comprends rien de ce que vous racontez…
Rrrow : ouhh, beaux bonhommes! (Les filles ne laissent pas leur place non plus, par ailleurs.)
Soju : genre de vodka coréenne. Tord-boyaux. Abominable.
Temple stay : j’ai passé 24 heures dans un temple bouddhiste dans les montagnes. Méditation, bouffe végé, lever à 4h30 du matin,
courbettes à Bouddha et tout le reste…
Un gelato al caffè : yum yum qu’il était bon celui-là!
Voie : un concept très flou dans la tête d’un Coréen au volant
Won : la monnaie locale, dont la plus grosse coupure est le billet de 10,000 (=10$). Ça fait une sacrée liasse quand on retire 200,000won au guichet!
X (pas touche) : larves de vers à soie, en canne. Une délicatesse locale.
Yin-yang : symbole du pays
Zone démilitarisée : bande de 4km de large qui traverse de pays d’Est en Ouest, créée en 1953, qui divise la Corée du Nord de la Corée du Sud et où à peu près personne ne vit. Depuis le temps, c’est devenu une réserve naturelle extrêmement riche… Un mal pour un bien!
Mrs. Parks
3 septembre 2007
À chaque année, un peu partout à travers le Japon se tiennent des concours oratoires (speech contest), au cours desquels des élèves récitent des textes en anglais devant public. Un événement plus rocambolesque qu’on pourrait le croire, et surtout une occasion unique d’apprécier toute la richesse du Japanglish…
Ma palme d’or cette année va à cette étudiante de secondaire 3 qui nous a parlé de Martin Luther King. Ça donnait quelque chose comme ceci :
Mrs Parks was shitting on the bus one day, in the white people section. The driver told her to get another sheat, but she refused to move. […]
And so thanks to Martin Luther King’s efforts, black people won the right to shit anywhere they wanted on the bus.
Ma palme d’argent va au garçon qui est tombé dans les pommes après sa performance, traumatisé d’avoir oublié la moitié de son texte.
Et ma palme de bronze va à mes deux étudiantes, qui n’ont ni tenu un discours scatologique, ni perdu connaissance, et qui ont chacune reçu une mention spéciale.
Aburakouji ladies
2 septembre 2007
Le croirez-vous?
J’ai participé aujourd’hui à une compétition d’aviron, Honjo regatta, un événement de renommée, erm, très locale… mais tout de même!
Aburakouji ladies team : une remarquable équipe de 5 gaijins (dont 4 débutants profonds) qui avancent en ligne croche à grands coups de rame semi aléatoires.
Technique un peu barbare, peut-être… qui nous a néanmoins menés en demi-finale!
La bombe
27 août 2007
« Come to the beach, we’re lauching Phil’s bomb tonight! »
Phil avait acheté la bombe – un gros feu d’artifice – pour 15 dollars dans un dépanneur quelques jours plus tôt et s’était depuis montré impatient de faire péter la patente.
Apparemment, tonight was the night.
C’était une toute jolie bombe de carton brun, grosse comme un pamplemousse, avec une corde rêche qui en sortait. Tout à fait le genre qu’aurait utilisée Wile E. Coyote pour faire sauter Roadrunner.
Avec des craquelins de riz dans l’emballage.
Et rien qui ressemblait à un avertissement sur la boîte.Hmm…
Les spectateurs étaient sceptiques devant cette bombe un peu trop sympathique, mais Phil demeurait inébranlable, convaincu qu’il était que son pamplemousse de carton allait donner lieu à un spectacle pyrotechnique d’envergure.
Au premier essai, à tout hasard, nous nous tenions loin, sait-on jamais…
Échec retentissant.
Un autre essai.
Échec.
Rien n’avait bougé.
Et la corde d’ignition était désormais complètement brûlée.
« Phil, un pétard vendu en vente libre dans un dépanneur, sérieusement… »
« Peut-être si on le jette dans le feu? »
Échec.
« Ou si on insère une nouvelle corde? »
Échec.
Nous ne prenions même plus la peine de garder nos distances.
Exaspéré, Phil a fini par envoyer sa bombe s’écraser contre une dalle de béton. Crak…
Échec et mat.
Moment heureux
13 août 2007
C’était une journée chaude, chaude de cette écrasante chaleur humide japonaise typique du mois d’août. Le genre de journée qui fait suer des parties du corps qu’on pensait incapables de suer (le dessus des pieds?!?) alors pourtant qu’on est assis à rien faire.
En fin de soirée, une fois le soleil tombé et la température devenue enfin un peu plus confortable, des amis m’ont invitée à aller à la plage. Oooh oui je le veux!!!
Owen, Jeff, Sophie, moi, Anger of the sea, un ballon de football, et nous voilà en route dans la Hoovemobile.
À cette heure tardive le ciel et la mer sont d’encre…
On ne voit pas les jellyfish quand ils s’approchent. On ne voit pas toujours le ballon de football qui nous arrive en pleine gueule non plus, d’ailleurs. Ni les lunettes qu’on a perdues dans le sable.
Par contre on voit superbement bien les étoiles filantes… Aussi pendant un long moment nous sommes restés là à contempler le ciel nocturne, allongés sur le sable, silencieux entre deux « Ooah…o…a… là! ».
(Le cerveau n’est jamais assez rapide pour énoncer une phrase complète avant que l’étoile filante ne disparaisse, vous remarquerez!)
Et comment se termine l’histoire?
Comme ça.
C’était un moment heureux, tout simplement.
Cancer en 120 temps
Nous sommes dimanche matin.
Je craque à la lecture de ce message… quelle charmante invitation! Comme je soupçonne qu’il a bien dû falloir 10 minutes à son auteur pour la pondre, dictionnaire à la main, je résiste à la tentation de répondre « Oh, I am enjoy come! » et écris plutôt à mon tour quelques phrases boiteuses en japonais. Le message a l’air de filtrer, c’est bon!
Le Tagawa en question passe me prendre chez moi en fin d’après-midi.
« Do you like hamburgers? » Oui, j’aime bien. « Good, because we’re eating hamburgers today. » Ok, cool, ça me va!
Oh comme j’ignorais ce qui m’attendais…
Quelques minutes plus tard, nous entrons chez notre hôte.
Assis autour de la pièce, 8 (séduisants) jeunes hommes. Et par terre… des sacs de McDo.
120 hamburgers McDo. Cent vingt.
Que nous plaçons en une pyramide sur la table.
Je n’en crois pas mes yeux…
Je contemple un cancer en 120 morceaux.
(Et 8 séduisants jeunes hommes.)
Nous attaquons la pyramide (yerk). Une quarantaine de burgers disparaissent. Puis, quand chacun en a assez, nous commençons à jouer aux cartes ; à chaque tour, le perdant doit manger un burger de plus (yerk yerk). La McTorture devient de plus en plus cruelle à chaque heure qui passe… C’est dégoûtant, c’est révoltant, mais c’est vraiment drôle!
À la fin de la soirée, épuisés de l’effort, nous faisons le décompte : nous sommes venus à bout de 72 burgers dont 3 pour moi (yerk yerk yerk).
Le reste finit en doggy bags. Euh, non merci, j’ai déjà gobé 2,5% du cancer, je vais passer mon tour.
Cela faisait des années que je n’avais pas touché à du McDo, et je compte bien poursuivre le boycot encore très, très longtemps.
Mais je dois tout de même remercier Ronald pour une soirée absolument mémorable.
Pire que les Anglâs...
Foutue mode japonaise... pire que les Anglâs...
Je ne comprends vraiment pas ça.
Tu te promènes, je ne sais pas moi, un samedi après-midi sûrement ensoleillé pour faire du magasinage avec, mettons, ta mère. Tu t’arrêtes devant cette boutique de chaussures et tu te dis : “Ouais, je vais y jeter un coup d’oeil. J’ai définitivement besoin d’une paire étant donné que j’en ai seulement ...mmmm, 53 et qu’elles commencent à dater.”
Tu rentres dans le magasin, observes tous ces modèles branchés pour finalement arrêter ton regard sur ce magnifique modèle de couleur....argent. Tu te dis "Oh oui, oui, oui!! Qu’ils sont jolis, je dois les essayer!!" .Tu te fous ladite paire aux pieds (paire de couleur ARGENT, je tiens à le rappeler).
"Oh oui, comme c’est joli! Ça ira très bien avec....avec.... Peu importe, je les prends...."
Un peu plus tard, tu te promènes toujours avec ta maman quelque part dans une avenue marchande (ce qui veut dire n’importe quelle rue étant donné qu’il y a des magasins partout dans ce pays). Tu t’arrêtes encore mais cette fois-ci dans un magasin de bas, "We want your socks life" ou quelque chose du genre (nom quasi vérédique en passant). De merveilleux modèles s’étalent, s’offrent, tous aussi alléchants les uns que les autres. Dans cette abondance, comment arrêter son choix? C’est alors que tu vois cette mignonne paire de bas en dentelle....bleu ciel. À ce moment tu te dis "Oh, voilà la paire de bas idéale à mettre avec mes souliers....argent." Satisfaite, économiquement repue, tu t’en vas, le sourire aux lèvres, les dents au vent....
La collision
Extrait de "LA COLLISION", du dernier album de Daniel Bélanger :
Je crée ma vie, je l'aime chaque jour et pourtant
Moi, convaincu de bien me connaître
Je ne suis jamais là où j'aimerais être
J'ai gagné des villes en espérant m'y rencontrer
Mais je n'étais jamais au rendez-vous
[...]
Si on reste au même endroit un long moment tranquille
Entre-t-on peut-être pour de bon en collision avec soi
jeudi 18 décembre 2008
Splish splash
L’univers des idees et des emotions qu’un etre humain peut avoir est infini.
L’univers de ce qu’il est en mesure d’exprimer en mots, quoique sans doute plus restreint, est lui aussi immense.
Mais que se passe-t-il si l’on reduit significativement la capacite a s’exprimer d’un individu ? L’evantail des idees qu'il peut engendrer s’en trouve-t-il limite ? Dans quelle mesure la pensee depend-elle du verbe ?
Pour dire vrai, « l’univers » de ce que j’arrive a exprimer en japonais pourrait tenir dans une baignoire. Pourtant, c’est tout ce dont je dispose pour interagir et communiquer, toute ma vie sociale en depend. A force de patauger toujours dans la meme baignoire, je crains que mon cerveau ne se mette a ramollir et a ratatiner comme la pointe de mes doigts...
Calèche
Quand je mentionne Montreal, on me dit : “Ah, olympic shity!”
Mais du Marche Jean-Talon ou de La Caleche du Sexe on ne me parle jamais ; or ce sont la pour moi des images bien plus evocatrices de Montreal que les jeux olympiques…
Naturellement, cela s’observe aussi en sens inverse. A quoi pensez-vous quand vous imaginez le Japon? Mont Fuji? Lutteur sumo? Jardin zen? Kimono? Mini-jupe? Pikachu? Toutes ces choses existent (oui, Pikachu aussi), et sont des symboles internationalement reconnus du pays du soleil levant. Pourtant, sont-elles profondement significatives pour un Japonais de souche?
Decalage entre le stereotype et l’experience.
J’aimerais bien connaitre les Marche Jean-Talon et Caleche du Sexe des gens que je cotoie ici quotidiennement!
Le calme après la tempête
Le ciel gris et les pluies presque incessantes de novembre se sont etioles encore et encore, ont envahi janvier puis fevrier, a la grande deception de tous ceux qui comme moi esperaient un hiver blanc.
Mais alors qu’on commencait a croire au printemps… Coup de theatre! Le blizzard, le froid et la neige ont finalement assiege Akita! L’hiver dans un dernier souffle nous a offert deux semaines de ses plus belles acrobaties.
J’aime les tempetes-surprise. Elles jettent les gens dans une sorte de stupeur et imposent toujours quelques jours de calme et sourd silence avant de se retirer. (Peut-etre est-ce mon enfance qui parle ici…)
Ma petite ville, aujourd’hui, est blanche et engourdie, et c’est ainsi que je la quitterai demain. Mais a mon retour debut avril, j’espere la retrouver souriante sous le ciel bleu d’un printemps venu pour rester.
Faux départ
Depart en sprint le ventre vide, travaux sur la route, explications en japonais, detours (c'est parce que je suis deja 10 minutes en retard, vous voyez...), taponnage, arrivee en trombe 2 minutes avant le premier cours .........ouf! Legere confusion.
Journee pain a l'ecole. (Quand ca va mal...)
Rendez-vous chez le dentiste a 16h30. Inefficacite remarquable: 10 minutes pour le nettoyage contre 2 heures pour l'entrevue et les tests preliminaires. (Ils ont meme fait prendre des photos par un professionnel, vous vous rendez compte?!? Le mec c'est son boulot: photographe de dentitions. "Oooh, superbe cliche de gingivite, Mr Taguchi, chapeau!" Eh bien, a chacun son metier...) Certains diront incompetence, d'autres diront differences culturelles. Moi je dis: la prochaine chaise de dentiste a me recevoir sera en sol canadien.
Soiree tranquille avec un vieil ami, revirement de situation, fin en queue de poisson. Mauvais timing. C'etait juste pas la bonne journee. (Ok, j'ai besoin d'un verre de vin, la...)
Me promettez-vous que demain est un autre jour??
On ne rigole pas avec son honorable patron...
Voici le dernier courriel que j'ai recu de lui, qui temoigne assez justement du style de pression sociale qui sevit au Japon.
Interesting start to our time in Yuri together. They tried to pull all kinds of shit the day she arrived, the worst saying that she couldn't live with me even after they knew for 2 months and were completely encouraging up until the minute she lands. Then big monkey from Honjo gets involved etc etc. Japanese morals get involved (not married + living together = bad influence for teacher to be making for pupils), fear of local riots (slight exaggeration but they are small minded enough).
Big meeting called, 2 hrs, Japanese, wank, kept my cool even though steaming, didn't even consider there ridiculous suggestions e.g. she can get an apartment in Honjo. They were stuck on morals.
In the end told them that this shit should have happened infinitely earlier and that I had done all that was required of me, that I considered it a betrayal of trust, and that the way I am feeling right now I would rather not be in Japan than to have this situation.
Result: Course they then start to think how she can live with me. Another hour of deliberating and then contrary to what I had been told earlier in the day it is OK if we are engaged. Now to the Yuri public Kelly is my fiancee.
There were other things involved, didn't budge on them either and the end result is that everything is exactly the same as last friday except I have a fiancee, they all think they are heros and I have lost a whole lot of love for Japan and trust in my employers.
A day in the life
Sept heures du matin... déjà sept heures? Voilà bien une demie heure que je « snooze », je ne peux me permettre de traîner plus longtemps. C’est qu’il fait 8°C hors du lit, et le simple acte de repousser les couvertures demande un certain courage. Je m’élance néanmoins : allez hop la douche, le déjeuner, un coup d’œil à ma montre, vite à la voiture.
J’arrive à l’école à l’instant même où la cloche sonne (la dernière minute a un je-ne-sais-quoi de poétique dont je ne me lasse pas). J’enfile mes souliers d’intérieur, dépose mon manteau dans le casier identifié au nom d’Amelié - charmante attention – puis me dirige vers mon bureau, échangeant en chemin une douzaine de « ohay..... dzaimassssssss »1. La grande salle beige éclairée aux néons, chacun à son poste, c’est parti!
Les étudiants sont imprévisibles le matin : parfois somnolents, parfois pleins d’énergie. Moi j’ai la tête encore un peu lourde, mais au moins j’ai de quoi me divertir, et ici je ne parle pas tant du cours à donner que des 35 spécimens assis devant moi. Celui-ci a la coupe de cheveux « Ziggy Stardust » (il doit être considéré très cool); celle-là a un étui à crayon imitation Louis Vuitton (on estime à 80% la proportion des Japonaises qui possèdent un article Louis Vuitton); l’autre près de la fenêtre fait nonchalamment vriller son stylo entre ses doigts avec virtuosité. J’observe cette faune adolescente et rigole en silence... Ils sont attachants!
Sonne enfin la cloche du dîner. Mon cabaret m’attend sur mon bureau.
...Oh non, une journée « pain »...Car il y a les journées « riz » et les journées « pain », vous voyez (riz avec mets japonais, pain avec mets occidentaux). Mon dîner du jour consiste donc en deux tranches de pain blanc préemballées et une platée de spaghetti au ketchup et restants. Juste à l’œil on devine que les pâtes ont dû cuire pendant au moins une demie heure. Yiiish... Je me demande si les journées « pain » ont été créées pour forcer les gaijins à apprécier le riz blanc...
L’après-midi s'écoule rapidement et sans bruit. Les heures passent, le soleil descend, aussi je me hâte de fermer boutique avant que la nuit ne tombe. Ce qui signifie quitter avant la grande majorité de mes collègues (situation avec laquelle je vis sans culpabilité, entre nous soit dit)...
Je lance le traditionnel appel de départ : « Osaki ni! »2, et reçoit une cascade de « Otsukaresama deshita! »3 en retour. Puis quelques « Sii you! » dans le corridor avec les élèves tandis que je change à nouveau de souliers. La journée japonaise est ponctuée de mille et un petits rituels!
La première bouffée d’air frais me fait du bien. Je marche d’un pas léger vers ma voiture. La lumière de fin d’après-midi est chaude et douce... Tout paraît toujours plus beau, plus coloré sur le chemin du retour! Ces montagnes là-bas sont magnifiques sous la neige. Tiens, j’irai peut-être faire du snowboard ce soir...
1. « Ohayou gozaimasu » = « Goodo mooningu »
« Goodo mooningu » = « Good morning »
2. « Osaki ni » = « Veuillez m’excuser de quitter avant vous. »
3. « Otsukaresama deshita » = « Vous avez travaillé si fort... »